13 juin 2016

Petit exploit: courir 30 minutes


Courir 30 minutes pour une fille qui a fait 15km il y a deux semaines, il y a rien là! Non?

Non. Pas toujours.

Hier soir, j'ai lutté contre une féroce envie de mon combo alimentaire fétiche, soit un giga bol de pop-corn accompagné d'un Pepsi. Je suis complètement accro à ça. Je ne bois pas d'alcool, de café, de thé, pas vraiment de jus non plus, je ne fume pas, je ne prends pas de drogue... Alors je me dis que si le sucre est mon seul vice, ce n'est pas si mal! Non?

Non. Le sucre nuit à ma concentration, à mon humeur, à mon énergie. On s'entend: trop de sucre est nuisible. Au cours des dernières années, j'ai beaucoup diminué ma consommation, notamment en utilisant les trois trucs de cet article que j'ai écrit pour Miss Vay. Pour les friandises et les desserts, ça a bien fonctionné. Je travaille encore à réduire la quantité de boisson gazeuse que j'ingère. Je trouve ça particulièrement difficile... et j'ai récemment compris pourquoi.

Pour moi, le combo pop-corn/Pepsi, c'est une petite douceur. Une récompense. A treat. Un plaisir. C'est un moment où je mets mon esprit à off, je m'assois devant Netflix et j'oublie le monde.

Et c'est ça, le problème. La boisson gazeuse est associée au plaisir et au repos. C'est cette perception que je dois travailler!

Hier, j'avais prévu courir le matin, mais je me suis levée drôlement plus tard que prévu. Je me suis dit: "Pas grave, j'irai le soir!" Le soir venu, j'avais follement envie de mon combo alimentaire préféré. Mais je n'avais pas couru, et il faisait beau, et il est temps que je retrouve ma discipline...

Coureuse à l'intérieur, camisole de Superman
Super motivation à la rescousse!
Lutter contre une rage de sucre, ce n'est pas facile! Sauf qu'avec ma vésicule biliaire disparue, je ne peux pas manger n'importe quoi et courir après. Et qu'il serait trop tard, en rentrant, pour boire une cannette de sucre liquide (parce qu'en plus,je suis incapable d'en boire seulement la moitié - wo, le gaspillage, tsé! ...), puisque je me couche tôt.

Bref, le dilemme.

Finalement, le spectre de la culpabilité m'a poussée dehors. J'ai enfilé ma camisole de motivation préférée et mes espadrilles, et je suis partie pour un 30 minutes. Pas de distance en tête, pas de rythme imposé. Heureusement, car j'étais plus lente que d'habitude. Je ne cours plus souvent le soir, je préfère nettement le matin (surtout parce que c'est plus simple pour moi de gérer les douches).

Impossible de regretter ma décision, avec le temps frais et parfait pour courir, ainsi que le coucher de soleil tout en dorures sur la rivière des Prairies. En fait, en rentrant, la rage était passée! Ça n'arrive pas toujours, mais quand même souvent.

Coucher de soleil, rivière des Prairies, parc de la Merci
Un avantage des sorties de soir: les couchers de soleil!

J'étais fière de moi, en dépit d'une performance sportive peu reluisante. D'abord, parce que j'ai couru au lieu de rester assise. Ensuite, parce que j'ai lutté contre mon vice, mes mauvaises habitudes, l'inertie, la solution facile... name it.

Ce sont de petits moments comme ceux-là qui marquent un changement d'habitude. Ce soir, par exemple, j'ai échoué: chips et Pepsi se sont imposés en soirée. Mais moins qu'avant! Couper d'un coup ne fonctionne pas avec moi: il me faut une diminution graduelle... et je ne me blâme pas. Je vais y arriver. Les bénéfices en valent tellement la peine!

Coureuse souriante, printemps, rivière des Prairies, parc de la Merci
Du bon air plutôt que du mauvais sucre!

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