23 août 2016

Ne pas courir en vacances

Mon silence des derniers jours s'explique par une virée familiale en Gaspésie: pas de réseau constant et, de toute façon, j'essayais de me débrancher d'Internet le plus possible.

Je n'ai presque pas couru. D'abord, côté logistique, c'était un peu compliqué. On campait avec de jeunes enfants, donc l'horaire était à la fois flou et chargé. Ça aurait été difficile de conjuguer mon alimentation de-pas-de-vésicule-biliaire avec des sorties de courses. Ça aurait pu se faire, mais ma motivation a sacré le camp dans les dernières semaines, alors j'ai laissé tomber assez rapidement (c'est la deuxième raison).

Par contre, on a marché! Notamment, la montée du mont Jacques-Cartier, dans le parc national de la Gaspésie. Avec les enfants (2, 5, presque 7 et 13 ans), ce fut à un rythme assez modéré. Je n'ai pas encore les photos sur mon ordinateur, j'en mettrai bientôt :)

On a aussi parcouru l'île Bonventure. Manque de temps et petites jambes: on a suivi le sentier le plus court.

Rivage à Rimouski, temps gris
Rivage à Rimouski
Et plusieurs marches moins structurées, dans les villages, au rocher Percé, etc.

Au début, lorsque j'ai décidé de laisser faire mon entraînement de course, j'étais soulagée. Plus de pression! Car le stress montait par rapport à l'UTHC, tellement que j'avais décidé de ne pas prendre le départ.

Le stress, ça ne me fait pas. Pour certaines personnes, il s'agit d'un puissant stimulant. Pour moi, c'est le contraire: il me paralyse, il m'enlève tous mes moyens. L'entraînement me stressait, je ne me sentais pas prête et, surtout, incapable de l'être. Alors fuck toute, comme on dit.

Mentalement, ça m'a fait un bien fou.

Heureusement, après une dizaine de jours sans courir, l'envie m'est revenue.

Je me suis lancée après notre périple de camping, lors d'une journée à Rimouski. Un rythme doux, sans pression. La pluie battante n'a pas ébranlé ma détermination: 15km le long du fleuve, lentement mais sûrement, avec le sourire et pas trop de douleur dans les jambes.

Je suis partie sans objectif de temps ou de distance, incertaine de comment ça se passerait. Après un départ laborieux (intersections et feux de circulation, douleur au foie), mes jambes ont trouvé leur rythme et j'ai décidé de viser une sortie de 2h. J'avais de l'eau, de la pâte de fruits et du temps. Alors j'ai suivi le sentier le Littoral (magnifique, malgré la pluie et la brume) et, au bout d'une heure, j'ai rebroussé chemin.


Coureuse, Rimouski, rive, fleuve Saint-Laurent
À mi-parcours, ça va bien

Herbes hautes, Rimouski, rive, fleuve Saint-Laurent
Dénivelé: 0 m

Ça m'a soulagée de constater que je n'avais pas trop perdu d'endurance en 12 jours d'inactivité (côté course, du moins).

En rentrant, j'ai résolu de prendre le départ le 10 septembre et de voir ce qui se passerait ce jour-là. Je ne m'impose même pas d'atteindre la ligne d'arrivée dans le temps limite (quoi que j'espère y arriver!!!).

Je verrai comment mes jambes, mon cardio, mon foie et mon moral se porteront suite au départ. Il y a deux ravitaillements sur le parcours; je ne serai pas obligée de compléter si j'en suis incapable.

Un DNF (did not finish) ne me fera pas trop mal à l'orgueil, puisque je donnerai tout ce que j'ai.

En revanche, je regretterais un DNS (did not start). Alors, GO!

...

Bon, après avoir écrit tout ça, je regarde le guide du coureur officiel, et... on a 5h30 pour parcourir le 28km. Avec une température moyenne oscillant entre 3 et 15°C lors des éditions précédentes.

Motivation qui remonte en flèche!!!
 
Coureuse souriante, chandail officiel Club de Trail Montréal, Rimouski, rivage
Fière porteuse du chandail officiel du CTM

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